La Fête Est Finie

La Fête Est Finie

Il n'y a pas d'âge pour apprendre

Je ne suis pas venue ici depuis longtemps. 

 

A peine de retour de vacances (brèves mais intenses) il a fallu organiser l'assemblée générale extraordinaire de la chorale, et l'évènement du 14 juillet auquel nous participions : Un lundi au soleil.

Beaucoup de boulot, pour pas grand chose, comme toujours.

 

Depuis on est lancé à fond dans la préparation du programme de la rentrée, des forums, des stages... C'est quand la retraite ?

 

De mes vacances je voulais parler de cette France qui se meurt, de ces villages désertés, de ces maisons abandonnées... ça m'a pris aux tripes. Les commerces vides, à vendre, les vitrines  pleines de poussière et de marques démodées. J'ai encore le souvenir de ces villages grouillants de mamies en blouse fleurie, de vieux papys trainant savates, les bretelles bien ajustées au pantalon de velours, des écoles bruyantes à l'heure de la récré... Aujourd'hui il n'y a que le silence qui se heurte aux murs. Murs magnifiques, édifiés à la sueur de nos ancêtres, patiemment, sans grand outillage ni plan dessiné à l'ordinateur et qui aujourd'hui ne trouveront pas grâce dans l'esprit de nos élites auto-proclamées écolos, qui estiment que ces demeures ancestrales ne sont pas aux normes. Pas assez de polystyrène, pas assez de plastique, pas assez d'automatisation ? La DPE les rend obsolètes, invendables. L'imaginaire même de nos contemporains ne les rend plus habitables. Pas de garage, pas de piscine, trop loin de la grande ville qui pourtant ne propose que des loisirs coûteux, une inhumanité et une insécurité certaines. Quand la technologie permet de travailler de chez soi, et devrait permettre de repeupler les provinces où les gens pourraient avoir une vie plus paisible, on préfère créer des villes de 15 mn qui concentreront les problèmes ! Le modèle qui s'impose comme paradisiaque aux jeunes générations c'est Dubaï. Le monde est foutu.

 

A part ça je suis en pleine période d'apprentissage. J'apprends à désaimer. Mes enfants. Je ne sais pas pourquoi, je ne comprends pas. Mais j'apprends. Il faut bien que je les traite comme ils me traitent sinon je souffrirai pour le restant de mes jours. 

Je vais à Paris pour deux jours. A l'hôtel ! J'arrive à 11h30, on me prévient qu'on dinera ensemble. Ok mais entre 11h30 et le diner ? Ben t'auras qu'à te balader ! Je ne leur apporte aucun cadeau, de toute façon rien n'a jamais l'air de leur faire plaisir. J'ai à peine envie de les voir en fait. J'ai demandé comment fonctionne le nouveau système "Idf mobilité" que je ne connais pas, on m'a envoyée paître : t'auras qu'à lire les consignes sur place... 

 

Cet été aucune visite, j'apprends que l'aîné revient de Grèce et que le plus petit part en Allemagne pour un grand salon du jeu vidéo. Le plus jeune n'est même plus indemnisé par Pôle Emploi. Il n'écoute aucun conseil. On n'arrête pas de moquer mon choix de vie, loin de Paris. Ils répêtent les petits discours stupides des jeunes bobos macronistes. On me reproche mon diésel, quand ils prennent l'avion plusieurs fois par an.

 

Alors j'apprends à désaimer, pour me protéger. J'ai des projets pour dépenser mes économies, elles leurs étaient destinées pour adoucir leur vie après la mienne, mais quand j'entends :" A 40 ans il commence à être tard pour hériter..." Je me dis que moi je n'ai hérité que de soucis et qu'ils pourront bien faire pareil. Etre l'enfant de quelqu'un c'est partager des moments de vie, de complicité, des souvenirs. 

 

Depuis qu'ils ont été piqués à l'ARN ils ont changé. Sans doute était-ce le but. Déprogrammer les gens. Séparer les familles, il n'y a qu'à lire tout ce que le gouvernement balance contre les séniors, comme si on n'avait pas gagné tout ce que l'on a, au prix de sacrifices, de privations, d'impôts, de taxes... Ils veulent mettre sur le dos des séniors les défaillances de l'état. 

 

Ce monde est insupportable. L'avenir qui nous attend est effroyable. Heureusement mon avenir est limité, et eux pourront se complaire dans le monde qu'ils auront contribué à installer. Mais je pense que les sociétés décadentes finissent toutes de la même façon : dans la guerre et le chaos. D'ailleurs à ce niveau de décadence, il n'y a plus qu'à tout effacer, rien ne peut plus être redressé. Il y a trop d'avaries dans la carlingue, on va forcément couler. Et tant mieux. 

 

 

 

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18/07/2025
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