La Fête Est Finie

La Fête Est Finie

Je suis fière de moi

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J'ai réussi.

 

Ce n'est pas si facile de lutter contre ma nature empathique, accueillante, indulgente, contre ma fidélité, mon honnêteté, ma loyauté.

 

Cependant, quand le point de rupture est atteint, il est atteint, et rien, rien, rien ne restaurera la confiance.

 

Il y a un mois, l'Ami qui avait été odieux lors de sa dernière visite a appelé. Nous étions en répétition de chorale, j'ai eu son message fort tard le soir, par politesse j'ai envoyé un sms disant : "rappelle moi demain, on vient de rentrer". Lui travaille toujours et cela lui laissait le loisir de rappeler au moment lui convenant. J'ai entrouvert la porte. 

 

Il n'a pas rappelé, il attendait sans aucun doute que je le fasse. Mais j'ai calculé que le week-end de Pâques approchait et subodoré qu'il avait envie de venir avec sa compagne, une ancienne collègue "amie" qu'il a déjà quittée plusieurs fois, mais faute de grives, on mange des merles... Je suppose qu'elle a très envie de voir où l'on habite et de vérifier si l'on est heureux...

 

Je n'ai pas rappelé.

 

Le 19 mars, il a envoyé un laconique message d'anniversaire à mon mari, qui lui a envoyé un message de remerciement, non moins laconique.

 

Là j'ai failli craquer. J'ai trouvé ça gentil. Je ne voulais pas être méchante, fermer complètement la porte. 

 

Puis non. Et je suis fière de moi. Je me suis concentrée sur les humiliations qu'il a souvent infligées à mon mari qui a été très poli et très patient. Je me suis souvenue de ses réflexions blessantes, il se permet toujours des réflexions inouïes mais il tolère mal qu'on les lui rende. Je me suis rappelée son dernier séjour, son agressivité avec mes animaux, ses exigences, sa présence pesante et notre soulagement quand il est parti. Et ses autres séjours qui  ne nous ont apporté ni détente, ni bonheur.... 

 

Il est toxique. C'est quelqu'un qui prend et ne donne rien. Il ne m'apporte rien. Professionnellement, quand on bossait ensemble, il a toujours joué cavalier seul, menant sa barque et obtenant des indices en faisant bonne figure mais en dénigrant les demandeurs et la boîte par derrière. Moi j'ai toujours dit ouvertement ce que je pensais. Je pars à l'indice auquel je suis entrée en 2010.

 

Je n'ai absolument pas l'intention de l'accueillir chez moi de nouveau. S'il vient dans la région, à l'hôtel, on l'invitera à prendre un café, mais ça s'arrêtera là. Je n'ai que faire de vampires d'énergie.

 

Quand on est arrivés, l'accueil en BZH a été tellement déprimant que je me suis accrochée au passé. Maintenant on a fait notre trou, on a des connaissances, on est connus, reconnus, appréciés et compte tenu de mon peu de besoin de vie sociale, ça me suffit.

 

Notre chorale, son ambiance chaleureuse, nos choristes sympathiques et attentifs. Mes animaux, mon jardin, ma maison, mes bouquins, mon activité de réinformation, ma petite activité d'assistance.administrative remplissent ma vie, elle est suffisament remplie.

 

Ce type ne peut pas comprendre ça. Il n'a jamais rien fait de ses mains, n'a jamais rien créé ni réussi par lui-même bien qu'il soit né avec une cuillère en or dans la bouche, il a besoin de vie sociale mais n'estime jamais les gens qu'il cotoie. Il s'ennuie dans sa vie dorée. Il a toujours été jaloux de mon couple et de la complicité que nous avons mon mari et moi. Nous ne sommes pas sur la même longueur d'ondes. Nous ne l'avons jamais été, mais c'était un collègue et dans ce cadre là, je me devais d'accepter ses défauts.On n'a aucune point commun, on n'aime pas les mêmes musiques, les mêmes auteurs, les mêmes choses, et politiquement heu.......... 

 

Maintenant je suis libre de recevoir qui je veux chez moi. Et ce ne sera pas des personnes qui veulent imposer leur mode de vie et leur fonctionnement intellectuel à des kilomètres du mien. Je veux recevoir des gens avec qui je rigole, je discute librement, qui m'acceptent comme je suis et partagent mes passions. Des gens qui me laissent un pincement au coeur quand ils repartent. 

 

Je suis fière de moi, je ne l'ai pas laissé franchir ma défense. Je suis à présent capable de me faire respecter.  37919866_10216694289410081_8001490266760413184_n

 

 

 

 


16/04/2024
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Encore une histoire de dignité, mais est-ce que ça veut encore dire quelque chose ?

Hier on est allé à une réunion de l'association pour le droit de mourir dans la dignité. J'y ai adhéré après la mort de ma mère en 2007 car ça m'a vaccinée (si je peux me permettre ce mot maudit) contre les fins de vie à la merci de ceux qui se font appeler "Soignants".

 

Je l'ai accompagnée d'un bout à l'autre de sa maladie, j'étais là pour l'annonce, j'étais là quand elle a rendu son dernier... râle...

J'ai accompagné mon père.

J'ai accompagné ma grand-mère.

Je me souviens de la fin de mon grand-père pourtant j'avais 15 ans.

 

Bref, la fin de vie, j'ai pû l'étudier dans toute son horreur, j'ai pu constater les mensonges des institutions, j'ai pu mesurer la souffrance, l'angoisse, la déshumanisation...

 

Donc j'ai adhéré à cette association pionnière dans la demande de l'euthanasie. J'ai établi mes directives anticipées refusant archarnement, soins palliatifs, et tutti quanti. D'ailleurs je pense que TOUT mon entourage connait ma position sur le sujet, et il y aura aussi quelques articles dans ce blog pour justifier mes positions s'il faut les justifier un jour pour faire respecter mon souhait. 

 

Et puis l'année dernière ils se sont vantés d'accueillir parmi leurs membres d'honneur Raphaël Enthoven ! Alors là, rien ne va plus. Je n'estime par le bonhomme, il a soutenu pendant la crise sanitaire un point de vue à l'opposé du mien, et il continue d'ailleurs sur la guerre en Ukraine...

 

De ce fait,  je ne souhaite plus faire partie de cette association. A cette occasion, je me suis penchée sur la liste des membres d'honneur ! C'est écoeurant, j'ai compris qu'en fait cette asso n'est qu'un repaire de vieux macronistes, ou de vieux socialos qui s'estiment détenir la vérité et LA pensée. Je vous laisse le soin d'aller voir (il y a fabius, falorni, lebranchu, jl touraine, pour ne vous citer que les pires peut-être). 

 

En tant qu'ancienne adhérente j'ai reçu une invitation pour une réunion (pour me faire ré-adhérer sans doute)  dans une ville voisine. J'aime bien cette ville, et je voulais voir QUI pouvait, dans le secteur, fréquenter ce genre de réunion et CE qui pouvait s'y dire d'intéressant.

 

Bon, vous vous en doutez, je n'ai pas tenu jusqu'à la fin, j'ai posé des questions qui dérangeaient, tout le monde se retournant pour voir qui était l'hérétique ! Et j'ai constaté à quel point le discours était policé, en harmonie avec le discours de la bien-pensance macroniste et gauchisante et à quel point je n'étais plus d'accord avec rien.

 

Ils axent le droit à l'euthanasie sur l'autorisation donnée par un COMITE MEDICAL. Je rêve là ! De quel droit des médecins, qui ont fait la preuve de leur désintérêt absolu pour les patients pendant la crise sanitaire, s'arrogeraient-ils le droit de décider A MA PLACE si j'ai assez souffert ou pas ! Franchement !!!!

 

Ils demandent aussi la création de lieu pour accompagner "psychologiquement" les gens en fin de vie afin disent-ils d'améliorer leur rapport à la mort et à la douleur ! Psychologiquement !  Rien que le mot m'amuse ! On m'a tellement baladée avec ça quand j'étais fibromyalgique ! D'ailleurs j'ai appris pendant cette réunion, que le fait d'avoir l'étiquette "a fait une dépression" m'interdirait sans doute l'accès à la solution de délivrance car ils estimeront que je ne suis pas apte à prendre une telle décision !!! 

 

Ils ont répété plusieurs fois qu'il faut activer son dossier santé sur Améli, alors que précisément JE m'y refuse, je refuse des diagnostics tous pourris et jamais réévalués, je veux que le médecin que j'ai en face de moi réfléchisse et cherche au lieu de s'engouffrer dans les conclusions approximatives de son prédécesseur. 

 

Ils ont parlé de la place du médecin traitant dans la décision ! Le médecin traitant ! Celui qui ne m'a jamais pris la tension ! Celui qui se lève pour me montrer la porte dès que les 10 mn sont écoulées ! Celui qui voulait me vacciner avec un produit expérimental, dangereux et inefficace ! Celui qui ne me regarde pas la gorge quand j'ai une laryngite ! Celui qui a transformé : chute dans l'escalier suite à une dose PRESCRITE d'antidépresseur démesurément forte en => tentative de suicide et veut le marquer sur tous les courriers qu'il rédige pour des spécialistes, comme une lettre écarlate entâchant le reste de ma vie !!!

 

Ils ont parlé du droit à refuser un traitement médical, mais la plupart de leurs membres d'honneur ont soutenu le pass vaccinal ! Et l'association n'a jamais remis en cause la politique "santé" pendant la crise !

 

Ils n'ont pas évoqué les vieux piqués au Rivotril dans les EHPAD pour faire de la place, sans que ni la personne envoyée Ad Patres, ni la famille ne soient ni d'accord ni prévenues d'ailleurs.

 

Beaucoup de points sur lesquels je ne puis être d'accord. Je le dis et le répète, mourir dans la dignité est un droit, choisir le moment de sa mort est une liberté et je ne saurais déléguer cette décision à un comité théodule, et je ne souhaite pas avoir à en justifier à une quelconque autorité.

 

Ils ont beaucoup insisté sur "les douleurs insupportables" qui peuvent être traitées par des antalgiques et donc il faut essayer les soins palliatifs avant de songer à l'euthanasie ! Euh, non. Non. Croupir des semaines dans un lit dans un semi-coma, à attendre la mort, non merci. 

 

Quant aux souffrances, qui décide qu'elles sont intolérables ? Et quand on refuse de se faire médicaliser, refus de chimio par exemple, se verra-t-on refuser l'euthanasie parce qu'on sera un  mauvais élève ??

 

Au bout d'une heure et demi de discours stériles et beaucoup trop dans la ligne du projet de loi du gouvernement à ce propos (je vous laisse le chercher sur le net et réfléchir à ces propositions qui sont loin d'afficher une nouvelle liberté), je me suis levée et je suis partie. Lasse.

 

Je suis lasse de TOUJOURS penser autrement que les assemblées auxquelles je me trouve confrontée. Il n'arrive jamais que je me retrouve portée par le discours du groupe, en harmonie avec la pensée développée ! Mon mari dit que c'est mon côté HPI. Je pense que j'ai l'esprit bien trop libre et bien trop critique. Je trouve toujours la faille... 

 

Sinon, nous étions à peine une quinzaine, tous de plus de 70 ans sauf nous et une autre dame, où sont les jeunes ?? . Le sujet ne fait pas sensation sur le secteur ! 

 

Toujours les mêmes profils que dans toutes les réunions et les associations, des vieux boomers plutôt à l'aise, ayant eu des professions "intellectuelles", ayant voté à gauche toute leur vie (enfin socialiste, on disait à gauche autrefois), peut-être même que certains ont fait deux trois manifs en 68 (moi non, j'avais 6 ans !), beaucoup se prennent encore pour de grands intellos, ils fréquentent les expos et spectacles d'art Con-tant-pour-rien qu'il est de bon ton de fréquenter et d'apprécier (syndrome des habits neufs de l'empereur). Personne d'intéressant, de passionné, le représentant de l'association ayant été directeur d'EPHAD toute sa vie, on peut se demander sa légitimité à parler de la fin de vie, lui qui en a fait ses choux gras....

 

Une soirée perdue, mais bon, au moins on s'est garé là et c'est beau non ? Rien que ça, ça fait du bien....

 

 

 

 

 


06/04/2024
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Dans la dignité, qu'ils disent...

On le dit souvent, l'Ehpad est l'antichambre de la mort,

 

C'est un endroit en dehors de la société, un lieu carcéral où vous perdez vos droits humains les plus élémentaires...  

 

Vous voulez sortir dans le jardin il faut demander la permission. Vous voulez rester au lit toute la journée, on vous met de force dans le fauteuil. On vous rudoie, on vous secoue, on vous impose.  Vous ne voulez plus manger ? On vous perfuse ! Vous ne voulez plus prendre vos médicaments on vous y oblige. On vous oblige à boire, à participer aux activités, à descendre au réfectoire... Plus jamais vous ne sortirez de là, seul, sauf les pieds devant peut-être ! Plus jamais vous n'irez au marché, à la plage, chez le boulanger ! Plus jamais. 

 

Bref, cette fin de vie toute en dépendance, sans autonomie, sans pouvoir de décision sur vous-même et sans AMOUR, pour moi ce n'est déjà  plus de la vie. 

 

On nous bassine avec l'allongement de l'espérance de vie, comme un reproche d'ailleurs de faire supporter à la société le poids de personnes improductives. Mais le plus souvent il y a au moins 10 ans de trop. Parmi mes "vieux" amis, tous ne sont que souffrance et terreur. 

 

Souffrance car le corps est usé, c'est inévitable, surtout s'il a bien servi sur des métiers un peu physiques ou dans une vie chargée de contraintes. Terreur car le monde et ses changements perpétuels les effraie, ils n'y a plus de repères stables possibles, les chaines de télé mainstream entretiennent la peur à des fins politiques, ils ont peur aussi, non pas de mourir mais de souffrir encore plus, des semaines ou des mois avant de pouvoir s'éteindre. 

 

Nos voisins en 4 ans ont les lumières qui s'éteignent les unes après les autres, il faut les assister sur des gestes simples pour nous mais qui pour eux sont insurmontables : envoyer un mail, scanner un document, sortir la voiture du garage, vérifier le niveau de fuel dans la cuve.... Et cette impuissance à faire les choses les rend furieux contre eux-mêmes et contre tout. Fatalité... Il y a 4 ans ils sortaient, masque docilement accroché au visage, faire leur tour de quartier, ils partaient faire le marché à Paimpol, ils jardinaient...

 

Aujourd'hui ils attendent. Ils attendent l'infirmière. Ils attendent l'aide ménagère. Ils attendent le jardinier. Ils déplorent à chaque passage le travail baclé, mal fait, par manque de temps,  par manque d'empathie  ou pire avec la volonté de profiter de leur faiblesse. 

 

Ils attendent que leur santé empire, que leurs douleurs soient un peu plus invalidantes... Ils se surmédicalisent adhérant sans réfléchir au narratif officiel qui prétend que la santé dépend des médicaments. Ils s'abrutissent d'antidouleurs vains, et d'antidépresseurs qui ne tariront jamais la tristesse qui s'est emparée d'eux.

 

Ils attendent que leur fils unique vienne. Une fois par an. Une semaine. Il accorde à ses parents agés qui vont lui laisser un substanciel héritage, une semaine de sacrifice par an. Il vient gueuler, reprocher, exiger, un peu comme un proxénète vient relever les compteurs...  Eux qui se sont tant sacrifiés pour lui !

 

Puis un jour il va juger qu'ils ne peuvent plus rester chez eux et les faire enfermer. En EHPAD. Vous serez mieux qu'il va leur dire....Ils quitteront la maison où il a grandi pourtant. La maison qu'ils ont bâtie, entretenue, aimée, dans l'intention de construire un nid confortable à leur unique enfant, et de lui laisser quelque chose pour qu'il galère moins qu'eux. Sauf qu'ils ont vécu trop longtemps, que leur fils a dû galérer, qu'il s'est construit sa maison et sa vie ailleurs, et que cet "héritage" viendra bien tard. Trop tard. 

 

Ils le savent. Ils le disent : "On a vécu trop longtemps". 

 

Combien de fois ont-ils été réanimés, opérés, sauvés, réparés ? J'ai une amie qui a une prothèse de hanche, une prothèse d'épaule, une prothèse de genou ! Et qui a été traitée de milles maladies chroniques, qui ne guérissent pas mais que le traitement au long cours permet de maintenir en vie...

 

Qu'est ce que la vie en fait ? 

 

Ces années d'angoisse, surmédicalisées, à se voir diminuer peu à peu, inexorablement. A nourrir une culpabilité de porter tous ces stigmates de l'âge car les médias ne parlent que de sport pour le 3ème âge, de bien vieillir, de grand âge en santé... Ha on est loin des photos dans "notre temps" ou "pleine vie" !

 

Et encore. Je ne connais pas de retraités qui vivottent au troisième étage d'un HLM loin des commerces, avec une retraite permettant à peine de survivre. Les retraités que je connais sont plutôt des boomers aisés et qui ont eu une vie assez facile. 

 

La vie pour moi c'est la liberté, la liberté de bouger, de se mouvoir, de sortir, d'aller et venir. Avant tout. Oui je crois vraiment que la vie c'est d'abord la liberté. Et vieillir implique de la perdre. Quand on parle de perte d'autonomie, de plongée dans la dépendance, c'est la liberté qu'on enterre en fait ! Et quand on enterre sa liberté, on a un pied dans la tombe.

 

C'est pourquoi je défends un projet de loi pour une fin de vie DANS LA DIGNITE non soumise à la volonté/décision de médecins qui s'arrogeraient une fois de plus le pouvoir de vie ou de mort sur nous. Je défends un droit de mourir en douceur, QUAND JE L'AURAI DECIDE et pour des raisons qui me seraient propres. La seule condition étant que PERSONNE ne prenne cette décision pour moi et dans le cas d'impossibilité de m'exprimer, des décisions sont d'ores et déjà déposées en évidence sur mon bureau.

 

Jamais personne ne m'a dit quoi faire, quoi penser, quoi dire, quoi écrire, quand sortir ou pas. Je suis un esprit libre et toucher à ma liberté serait inévitablement me voler mon âme.

 

En ce week end de Pâques, qui je le rappelle ne fête pas les poules et les oeufs, les cloches et les lapins, mais la résurrection du Christ vers une vie meilleure, je crois sincèrement que la vie ici-bas ne dois pas être l'enfer que les élites décident pour nous. Je crois sincèrement que la liberté est LE principal outil d'une vie meilleure, d'une vie que L'ON choisit. 

 

La liberté c'est la dignité. Ma vie c'est mon choix. Ma mort aussi. 

 

Joyeuses Pâques 

 

les falaises au levant

 

 

 


30/03/2024
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A notre Tata Huguette

 

Elle est partie, comme elle avait vécu, sans faire de bruit, sans drame. 

 

La famille entière s'est réunie pour accompagner celle qui fut le ciment de notre famille, celle sans qui nous ne serions sans doute plus une famille depuis la mort des grands-parents.

 

Son caractère ouvert, chaleureux et sa grande maison, lui ont permis de réunir régulièrement tout le monde pour des fêtes, des repas. Elle accueillait volontiers pour des vacances, qu'elle organisait de main de maitre, autour de visites culturelles, de jeux de société et de réunions familiales....

 

Elle a laissé un cahier où, malgré son niveau "certificat d'études" qui la complexait, elle a narré sa vie, depuis son enfance pendant la guerre, son arrivée à Paris comme gardienne d'immeuble mais qui l'a émerveillée, la naissance de ses enfants, sa vie en HLM à Bagneux où avoir l'eau courante, l'ascenceur, et le chauffage centrale la comblait d'aise (quand aujourd'hui on parle de démolir ces barres qui ne sont plus assez confortables pour les habitants arrivant d'ailleurs...). C'est un travail magnifique, et comme une prémonition de devoir écrire ses souvenirs avant de les perdre !

 

Je suis réellement très triste, c'est une page qui se tourne et voir tous mes cousins "vieux" quand je me souviens encore si vivement de nos échanges d'enfants, ça me fait toujours très bizarre !

 

Je pense qu'il ne tient qu'à nous d'essayer de maintenir des liens familiaux. Les cousins qui m'ont accueillie chez eux, si chaleureusement,  pour ce bref et triste séjour s'y emploient. J'essaie aussi sans grand succès, pour l'instant ma maison et ses 4 chambres d'amis accueille plus d'amis que de famille. J'ai profité des obsèques pour redire à tout le monde "bienvenue en Bretagne". Un fils de mon cousin va s'installer à Morlaix, je serai donc sur la route et je peux peut être espérer un peu plus de visites ! 

 

Il y avait un monde fou au cimetière, elle était très connue et c'est comme ça quand on meurt dans sa région natale. Il reste mon oncle, 90 ans en août prochain, qui a toute sa tête et plutôt bon pied bon oeil. Il était entré en EHPAD avec ma tante pour ne pas la laisser, il compter rentrer chez lui, je me demande s'ils vont le laisser repartir ! Quand on met le pied dans ces établissements on perd sa liberté définitivement, ils vont sans doute convaincre mon cousin que c'est mieux pour lui !

 

Revoir le berceau familial m'a comme toujours remuée. Chaque fois que j'y retourne je me demande si j'ai bien fait de choisir la Bretagne plutôt que mon Poitou... Je ne sais pas. 

 

J'y retourne en avril pour des vacances, revoir la famille pour un événement heureux ! Enfin !

 

J'ai écrit cette chanson pour ma tante et réussi à la chanter malgré les larmes... Je vous la partage.

 

  • Nombreux de la famille, t’attendent dans les nuages,

Tu t’en vas les rejoindre sans prendre de bagages

Ensemble on a vécu une vraie vie de famille

Grâce à toi elle a tenu, tu étais sa béquille

  • Dans nos cœurs est gravée une infinie tendresse

Et voilà qu’aujourd’hui se glisse la tristesse

Il va falloir continuer le chemin sans toi

Chacun de nous dans son cœur t’emmènera

Alors ce soir, on est là pour toi, car toi aussi tu t’en vas

  • Tu as toujours accueilli ceux qui t’étaient proches

Ouvrant tout grand ton cœur comme une grande poche

Tu étais notre lien, tu étais notre terre,

Rassemblant la famille dont tu étais si fière

  • Nous avons dans nos cœurs tellement de souvenirs,

De partis de scrabble, ou des crises de rires

De concours révisé, de conseils de culinaires,

De listes organisées,  de repas en plein air

Alors ce soir, on est là pour toi, te dire TU NOUS MANQUERAS

 

(Sur l’air de l’amitié de Françoise Hardy)

https://youtu.be/O8EYRJ0PUV4?si=AJxeufUvew-24ubl

 

 


10/03/2024
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Demandez moi de quoi vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer.

 

Je vous ai expliqué, je crois, ce point de notre formidable législation qui permet de conserver sa pension d'invalidité, au-delà de 62 ans,  à condition d'avoir au moins 1 h d'activité salariée par mois, ou de créer sa boite...

1 h...

Je ne vois pas ce que cela apporte au schmilblick ! Autant me dire : Ok, ta retraite étant encore plus petite que l'espoir de la France, tu vas garder ta pension jusqu'à 67 ans, puisque tu as toujours eu l'intention de travailller jusqu'à 67 ans, à défaut d'en avoir envie, bien sûr !

Mais non. Si tu ne peux justifier cette heure de travail, tu es mis à la retraite pour inaptitude...

 

Alors, j'ai vu une assistante sociale. Vous vous souvenez, celle qui m'a donné une liste d'organismes à appeler et de questions à poser (comme si j'avais besoin d'elle pour ça). Parce qu'elle, elle ne savait pas. Forcément, tout change tellement que les intervenants n'ont pas le temps d'intégrer les changements...

 

J'ai appelé les dits organismes.... A chaque fois, je dis bien à chaque fois j'ai eu la même réponse : "Je ne sais pas je vais me renseigner" Et on ne m'a jamais rappelée.

 

Je reçois des documents à remplir sous le nom de mon ancien mari, 20 ans après mon divorce, je reçois des documents menaçants "vous êtes obligée",  je réponds à tout ça, en recommandé,  avec mise à jour des informations, pièces jointes à l'appui, copie du code de la sécurité sociale.... Soit on ignore mes courriers, soit on répond à côté !

 

Il n'y a plus de professionnels au bout du fil, ni au guichet, ni au bureau des plaintes ! Seulement des CDD formés à la va-vite, ou des employés dépassés qui ont lâché l'affaire au 2356 ème changement de réglementation, ou personne au numéro que vous avez demandé sinon la petite musique qui rend dingue ! Où est le temps de l'employé qui connaissait son boulot sur le bout des doigts pour avoir fait en 20 ans de carrière tous les services et s'être enrichi de la culture d'entreprise. Maintenant pour la culture d'entreprise on fait des jeux de cohésion d'équipe. Pardon je vais vomir, je reviens !

 

Mieux, j'ai appelé l'hôpital de Brest pour un rendez-vous avec un phoniatre. L'abrutie du standard, de son ton  le plus vif et intelligent,  m'a demandé : "Cest quoi ça". Je lui ai expliqué gentiment : "Un otorhinolaryngologiste spécialiste de la voix" C'en fut trop pour elle, elle a disjoncté et m'a raccroché au nez

 

On a aussi un dossier d'autorisation de travaux en cours, pour un abri-voiture, vous voyez, 4 pieds en bois et un toit pour protéger la voiture en leasing de la grêle. Le genre à 400 E chez le roi du merlin.Il s'agit d'une procédure simplifiée, pas un permis de construire... Premier dossier refusé, il fallait un plan de ceci, de cela, des coupes, des photos, bref on avait râté quelques pièces jointes. Second dossier on se fait aider par un cabinet d'architecture, ça nous coûte un bras, mais on renvoie le dossier surs de notre coup ! Ben non, retour à l'envoyeur avec des demandes que même l'architecte ne comprend pas. On se pointe en mairie, le responsable de l'urbanisme est là depuis4 mois : Il ne sait pas, et de toute façon toutes les décisions sont prises à l'agglo à 45 km... Voilà encore un dialogue de sourd, bel exemple de ce dont sont capables nos technocrates ! 

 

Il y a des gens qui ont le pouvoir de pourrir la vie des autres, qui inventent des réglementations totalement alambiquées, injustifiées, voire stupides pour un salaire 4 fois le mien. Ils se lèvent le matin en se demandant ce qu'ils vont pouvoir inventer pour emmerder le gueux et se faire mousser du boss !!!

 

Partout, pour tout, on a l'impression que les interlocuteurs ne sont plus capables, ou n'ont plus envie d'aller plus loin que le protocole de base qu'on leur a inculqué. De réflexion ? Point ! Tout va à vau l'eau, on marche sur la tête, on est dans l'incohérence totale, l'inhumanité, la généralité. 

 

J'ai dû rouvrir aussi les négociations avec mon futur ex-employeurs, qui fait preuve comme toujours d'inhumanité, d'indifférence et essaie de me pousser à la faute. 

Heureusement que je suis bien plus maligne qu'eux et que dès que j'ai raccroché, je leur ai envoyé par mail le résumé de notre entretien avec copie au médecin du travail et à mon syndicat (je crois qu'il n'existe plus lui, car je n'ai pas de nouvelles !). Bref, comme il y a deux ans grand moment de solitude, d'interrogations, d'incertitudes ! Tout ce qui me rend malade !

 

En attendant ça y est j'ai monté ma boîte, les flyers sont prêts, j'ai même le facturier. Reste à réfléchir à un ordinateur portable et ça va le faire. Il me suffit d'un client par mois, je devrais trouver. L'état indigent de notre service public et de sa digitalisation à outrance me permet de penser que je vais répondre à un besoin.

 

J'attends donc mon licenciement avec impatience pour tourner la page que peut être je n'aurai jamais dû ouvrir... Sale idée de travailler pour l'état en fait...

 

 


01/03/2024
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