La Fête Est Finie

La Fête Est Finie

Je me demanderai toujours : Pourquoi ?

Evidemment je suis sans nouvelles. Des deux. C'est un peu comme une blessure dont le sang s'écoulerait lentement, inexorablement. Chaque jour mon coeur se brise un peu plus.

 

Il y a longtemps qu'ils m'ont bloquée de leurs réseaux sociaux, leur vie ne me regardant pas et eux ne s'intéressant pas à la mienne. Il me restait les stories de numéro deux, pour apprendre incidemment qu'il était en Chine ou sur la Côte d'Azur, ce privilège m'a été supprimé depuis une semaine.

 

Je reste digne quand j'entends les copines parler de leurs allers-retours pour garder les petits enfants, préparer l'été avec leurs enfants... Digne. Mais en milles morceaux à l'intérieur.

 

J'essaie chaque nuit de reconstituer le puzzle. Où est ce que j'ai péché pour qu'ils m'en veuillent autant, pour qu'ils m'effacent, qu'ils m'ignorent. Ils sont le centre de ma vie; mon moteur depuis 40 ans. Tant de luttes, d'efforts. Et plus rien.

 

Je me demanderai toujours pourquoi. 

 

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08/05/2025
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Celui qui préfère mordre la main que tu lui tends

Je fomentais un projet.

 

Mon ventre ressemble de plus en plus à celui de ma mère. Il leur a fallu 3 ans pour découvrir que c'était un sarcome et incurable.

 

Je me soigne à ma façon et très sûrement. Sans panique. Et puis vous connaissez ma position sur la mort. Elle ne me pose pas de problème. Je vais avoir 63 ans dans quelques mois, ma mère est morte à 65. Quand je vois mes vieilles copines de 85 ans, je pense aujourd'hui que ma mère a eu de la chance d'éviter "le grand âge". Par contre elle n'a pas eu de chance d'être prise en main par "les médecins", de subir des traitements douloureux et dégradants. De vivre cette dernière année dans l'ambiance terriblement angoissante du milieu hospitalier. J'aurai voulu lui éviter ça, je me l'éviterai. 

 

J'accepte de mourir. J'accepte de vieillir.

 

Ils disent que "les vieux" coûtent un fric fou à la sécu. Mais on a fait de la vieillesse une maladie contre laquelle il faut lutter ! Hélas, c'est LA maladie  incurable par excellence.

 

D'ailleurs ce n'est pas une maladie, c'est le cours inéluctable et normal de la vie. On surmédicalise les séniors pour leur accorder quelques années de semblant de vie. Du lit au fauteuil, de la porte à l'évier, du médecin à la pharmacie. Les vieux ne veulent plus avoir mal (mais rien ne les soulage en fait), ils ne veulent plus boiter, ne veulent plus  mal entendre, mal voir... C'est prothèses, opérations et médicaments à tour de bras. Pour rien.

 

Cautère sur jambe de bois. Mais on continue, on veut y croire. Ils viennent de changer la prothèse de genou d'une amie de 83 ans. Elle avait mal et vivait mal de devoir utiliser une canne. Ce qui était normal autrefois. Alors ils lui ont mis une prothèse toute neuve. Elle a été en soins de suite un mois. Elle rentre chez elle. Elle a mal, elle boîte. Mais jamais les médecins ne reconnaissent leur incapacité à guérir, l'inutilité de leurs prescriptions. Le poids repose sur vous. C'est vous qui ne guérissez pas. Eux ont fait le job. Obligation de soins, pas d'obligation de guérir.

 

Bref, je réfléchis donc à la succession après mon décès qui sera compliquée avec les charmants qui attendent leur heure, la haine leur coulant au coin des lèvres.

 

J'ai eu l'idée d'ouvrir un compte joint avec mes enfants pour pouvoir, le moment venu, y mettre à l'abri des charmants ce que je jugerai nécessaire.

 

J'en parle a mes enfants. Numéro deux me dit OK, Numéro un m'appelle (lui qui ne m'appelle jamais spontanément), me fais la leçon, me parle d'assurance-vie, qui n'est pas appropriée à ce que je veux faire, il me dit de mettre de l'argent sous mon matelas, me dit que les "boomers" ont des problèmes de riches, queje suis mal informée et que je dois arrêter d'écouter n'importe quoi, que l'euro-numérique ne sera pas, que la guerre n'est pas une menace... Bref il me fait une leçon de vie et d'histoire, oubliant que j'ai plus vécu, lu, vu de choses que lui, et que là en l'occurence je ne cherche qu'à protéger mes enfants de la méchanceté des charmants qui va se déchainer dès qu'ils apprendront ma disparition. 

 

Il finit par me dire des choses vraiment méchantes et me raccrocher au nez. Comme chaque fois que je rencontre, ou parle avec cet "enfant", je me sens méprisée, détestée, jugée. Je ne sais pas pourquoi, je ne comprends pas. J'ai tellement fait pour lui (renoncé à ma carrière dans l'audiovisuel pour commencer). Je l'ai soutenu dans toutes ses difficultés, j'ai essayé de lutter SEULE contre la dyspraxie qui n'était pas encore reconnue à l'époque, j'ai inventé des méthodes pour l'aider, j'ai cherché des solutions, je l'ai défendu quand il était indéfendable. L'alcool et la drogue, je n'ai rien pu faire. Il était en âge de prendre ses décisions seuls, celles pour se détruire, celles pour se guérir. Ce n'était plus en mon pouvoir, ni de ma faute. Je pense qu'à l'adolescence les enfants nous échappent, et ce sont les rencontres qu'lls font à ce moment là qui les modèlent. Lui avait tellement besoin de reconnaissance avec cette dyspraxie qui lui bouffait la vie, il a voulu prouver qu'il pouvait être plus fort que les autres. Jusqu'à se mettre en danger. Mais aujourd'hui c'est comme s'il me faisait porter le poids de tout ce qui lui est arrivé de négatif. Sa naissance difficile, son enfance compliquée, sa grand-mère qui le manipulait, ses difficultés, ses addictions, et maintenant sa copine qui s'enfonce dans une maladie sans fond (d'autant qu'ils s'en remettent à la médecine officielle pour la soigner, et que donc elle a très peu de chance d'en sortir). Un peu comme ma soeur, il a fait souvent les mauvais choix, et m'en veut à moi. Moi sa mère qui l'aime, qui l'ait soutenu, qui ne vit que pour essayer de lui préparer, avant de quitter ce monde sans regretter, un avenir meilleur.

 

Cette année sera celle de ses 40 ans.Il vit seul. Lui et sa "copine" ont fait le choix dès le départ de ne pas vivre ensemble, et comme il ne veut vivre qu'à Paris intramuros il habite chez son père qui lui vit comme un clochard dans les yvelines dans un gourbis loué à prix d'or par la belle-soeur à qui il a donné une maison il y a 30 ans... Bref. Tellement plus facile de s'en prendre à moi.

 

Je constate autour de moi, que les mères qui ont été plus médiocres et moins méritantes que moi, sont finalement plus aimées, respectées et prises en considération.

 

Quand fils numéro deux reviens d'un périple en asie, "malaisie- thailande- singapour- cambodge" qu'il m'explique que l'impact carbonne de mon diésel est honteux, et que c'est vraiment compliqué de venir me voir en Bretagne,que je sais déjà que lorsqu'il viendra ce sera 3 jours, comme un os qu'on donne à ronger à son chien affamé pour qu'il ne crève pas...

 

Alors si mes enfants je crève. Mais je ne vous le dirai pas. Je ne vous donnerai pas cette satisfaction d'être venus me voir parce que je vais mourir. C'est de mon vivant que je veux vous voir, de mon vivant que je veux partager de joyeux moments, sincères, pleins d'amours et de complicité. De mon vivant et tant que je suis en santé. 

 

Je voulais juste vous mettre un peu d'argent sur un compte, pour que vous ayez la chance que je n'ai pas eu. Avoir un petit héritage pour démarrer un projet. Moi je me suis battue toute ma vie et tout ce que j'ai je l'ai gagné, en travaillant ou par stratégie, mais rien ne m'a été donné facilement. 

 

Une fois encore numéro un mord la main que je lui tends pour l'aider. Je cesse. C'est décidé. Dans un naufrage, tu peux finir par te noyer à vouloir sauver les autres. Alors mon fils, sauve-toi toi-même, ta copine m'a signifié par msn il y a peu qu'elle a tout compris à sa maladie (elle espionne mon FB, sauf que je le sais bien et que je ne publie en public que ce que je veux qu'elle lise). Restez tous les deux dans vos erreurs et vos amertumes. Ce n'est pas comme ça qu'on se construit un avenir serein et heureux.

 

J'arrête. Je vais profiter de la vie et de mes sous (mine de rien mes articles pour le journal mettent du beurre dans les épinards). J'ai des projets, pour améliorer ma maison que j'aime tant. Que j'aurais voulu que vous aimiez, que vous la considériez comme un havre de paix, un endroit où venir se ressourcer. Vous préféréz l'Asie, ou la Grèce, les Canaries, la société de consommation a bien fait son boulot. Vous niez vos parents, votre famille... Vous m'ignorez et ne jugez pas nécessaire de me donner des nouvelles ni même d'en prendre. 

 

Je cesse donc dès aujourd'hui de tendre la main.

 

En juillet j'ai un rdv médical pour ma voix (je n'en attends rien mais JM y tient). J'ai pris une chambre d'hôtel, je ne demanderai à aucun de vous de m'héberger une nuit. Et je ne chercherai pas à vous voir. Je vais à Paris, me soigner et me promener. Juste moi. Pour moi. 

 

Et si je m'autorisais enfin à ne pas me sentir coupable des décisions des autres, et non obligée de racheter les erreurs qu'ils font. Non plus que je ne suis responsable des erreurs de cette famille depuis des siècles et des siècles. Quand d'autres prenaient l'ascenseur social, cette famille a choisi de rester au rez de chaussée. Moi j'avance, je mène ma barque. Tant pis si mes enfants ne veulent pas monter dedans.

 

Mon mari vit très bien sans jamais penser à ses enfants. Je vais m'efforcer de ne plus souffrir de ne pas voir les miens. 041 (1)

 

 

 


27/04/2025
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Le choc des cultures

Elle était fatiguée.

 

Manifestement les choses ne se passent pas comme elle voudrait. Ni pour sa fille, qui à plutôt l'air de faire bac pro Pétasse que fac de droit, ni pour son fils qui fait bac pro pn (pour les nuls). Son mec qui lui sert et à qui elle sert de façade est nul et non avenu.

 

Il y a trois mois j'ai envoyé 200 € pour chaque enfants, pour payer une partie du permis. Je sais qu'elle a un petit salaire, et nous on a plus trop de charges alors... J'attends encore un merci. Il avait même fallu que j'appelle pour savoir si elle avait bien eu le virement.

 

Elle a une vie de merde. Qu'elle subit. Elle a toujours fait les mauvais choix, pris les mauvaises décisions, et surtout, elle est narcissique et affabulatrice. Elle a une vie de merde, un mec de merde, elle agit souvent comme une merde, ses gosses sont sans intérêt, mais elle enjolive sa vie, se la raconte. D'ailleurs souvent, elle s'approprie la mienne. Elle m'a fait le coup dimanche avec des amies de la chorale à qui elle a dit avoir toujours chanté (elle s'est inscrite quand elle a su qu'on créait notre chorale)... Cette fille a une vie si pourrie que, comme la confiture, elle l'étale partout pour qu'on la remarque !

 

Bref, j'ai eu mauvaise conscience, parce que moi ça va globalement. Ce crépuscule de ma vie est plutôt sympa. J'ai coché toutes les cases de ma to do list... Par nature je ne suis pas égoïste et ce que j'aime par-dessus tout c'est semer du bonheur.

 

Alors j'ai dit : Viens passer quelques jours.

 

J'ai prévu des sorties, des restos, des petits plats, une après-midi au spa...

 

Elle est arrivée jeudi. Soir. Au lieu du midi. Elle devait repartir lundi, elle est repartie mardi.

 

Je n'ai pris aucun plaisir à ce qu'elle soit là. Comme d'habitude, elle et son fils (qui est accroché à sa mère, ventousé même malgré ses 20 ans) ont passé 90 % du temps couchés. Vautrés l'un sur l'autre.

 

Pas un coup de main, rien. On fait semblant de ne pas entendre que je suis dans la cuisine. On se lève après qu'on ait pris le p'tit déj. Je l'ai trouvé en train d'allumer le four pour se faire griller du pain (que j'avais fait exprès pour eux à la machine à pain), au prétexte que " ton pain n'est pas bon, et je ne sais pas où est le grille pain !". Faire comme chez soi, toujours, c'est sa règle. Tout ce qui est à moi est à elle et tout ce qui est à elle est à elle. Depuis toujours.

 

Lundi soir j'avais prévenu : "demain matin la femme de ménage arrive à 9 h pétantes, il faut avoir pris sa douche, et dégagé les espaces qu'elle puisse officer". Et bien elle s'est levée à midi, et comme j'ai secoué son fils couché dans le bureau il est monté se recoucher là-haut avec sa mère ! J'étaits tellement en colère que j'ai pris toutes leurs affaires et j'ai tout foutu à la cave. 

 

Elle a refusé de se servir de la salle de bains des invités et a investi la notre. J'avais pris la précaution de cacher mon parfum et mes produits "de beauté", mais bon elle a trouvé le dentifrice à son goût.

 

Les soirées ? Elle se plante sur son portable à regarder des séries japonaises sous titrées en anglais, sans casque pour attirer l'attention (on est resté de marbre). 

 

Je ne comprends pas, moi quand je vais quelque part, je demande à quelle heure les gens se lèvent, je partage leur vie sans imposer la mienne, je me fais discrète, je propose de l'aide (souvent elle est déclinée, mais je propose !). Là rien

 

On a déchargé mon mari et moi 1000 kg de terre, seuls, pendant que mon neveu de 20 ans était couché dans le bureau et elle dans son lit là-haut !!

 

Bref, je digère assez mal ces quelques jours. Je suis crevée, j'ai fait service 3 étoiles et ça tue. J'ai fait brulé de la sauge partout pour faire sortir ses mauvaises ondes et passé ses draps à la javel !  Elle enchainait ensuite avec quelques jours chez mon cousin de la Vienne, je ne pense pas qu'elle ose se conduire comme ça là-bas ! 

 

Je ne sais pas si c'est de la jalousie, de l'amertume, de l'envie, du narcissisme, une maladie mentale, de la méchanceté, mais... une fois de plus j'ai regretté d'avoir été gentille, d'avoir dépensé beaucoup d'argent pour mettre du soleil dans la vie de quelqu'un qui n'est pas capable en fait de profiter du soleil...

 

Je me dis que plus jamais. Mais je sais que je céderai sûrement une autre fois. Je ne sais pas. J'aurai tellement voulu une famille. Normale. Un groupe heureux de se voir en toute simplicité, en complicité. Des gros partages d'amour et de bonheur. Le pire c'est que je la soupçonne d'avoir pollué mes enfants, en détruisant mon image pendant des années.

Mon mari non plus n'a pas une famille sympa. Quant à ses gosses... 

Je me demande si ça existe une famille aimante et simple. Ou si c'est juste une vision de feuilleton à l'eau de rose !

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17/04/2025
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Trop longtemps sans écrire

C'est dingue la vitesse à laquelle passe le temps ! Un jour après l'autre, voici qu'on est le lendemain d'hier, l'aujoud'hui de demain, qu'une semaine se termine annonçant la suivante... C'est ainsi que passe les années, sans qu'on les ait vues passer...

 

Mon mari a eu 66 ans cette semaine. En réalité j'attends qu'on passe les 70 l'un et l'autre pour gagner en sérénité, même si cela signera un nouveau versant de la vie, plutôt en descente celui-là ! Oui parce que mon grand père est mort à 67 (et je trouvais que c'était un très vieux monsieur), ma mère a 65 tout juste et mon père à 59, la mère de JM a 53. Autant dire que le grand âge on le connait surtout par nos copains dont beaucoup vieillissent bien (ou plutôt vieilliraient bien si ils arrêtaient d'avaler les poisons distribués par les médecins !), voir nos parents vieillir on ne connait pas. 

 

Effectivement, nos vies n'ont rien à voir avec les générations qui nous ont précédées. Cols blancs pour la plupart, éléctroménager pour soulager l'esclavage féminin, appareils en tous genres, pour suppléer l'homme. Vacances au soleil, conditions de travail améliorées, temps de travail en diminution, nourriture abondante, habitations chauffées et salubres, égoûts, eau courante, transports... Alors oui on arrive à 65 ans à peu près en bonne santé, si ce n'est l'usure inévitable du temps qui passe, et l'usure prématurée due aux excès qu'il faut assumer... 

 

Bref, je n'ai pas eu le temps d'écrire depuis trop longtemps. Soit je bosse pour le journal, soit je bosse pour la chorale, soit je m'occupe des bestioles, soit je jardine ou ménage ou cuisine... Et les journées n'ont que 24 h. (bon ok j'avoue que je fais 20 mn de sieste qui viennent compenser mes nuits hachées)

 

Que vous dire ? Du côté du journal ça  se passe bien. Les associations ont besoin qu'on parle d'elles, et viennent vers moi, pour le reste je prends sur moi car vraiment les relations humaines, surtout artificielles et convenues, me pèsent. J'ai encore du mal à prendre de bonnes photos car j'ai l'impression d'agresser. Mais tous mes articles passent dans le journal et plaisent à la rédac. Bon an mal an, je me fais 200 euros par mois sans trop de contraintes. Rencontrer des gens et parler, c'est mon job depuis longtemps. Me reste à acquérir certains réflexes. C'est en forgeant qu'on devient forgeron. 

 

Côté chorale, je fatigue. Le niveau est tellement faible que j'en perds l'envie de chanter. Je pense que j'ai fait une erreur à vouloir chanter de la variété, je suis soprano lyrique, et en variété ça ne monte jamais assez haut, je me sens bridée !  Bridée aussi par le niveau des autres choristes, leurs exigences... Nous n'avons pas JM et moi droit à la moindre erreur, immédiatement on se fait ramasser par l'un ou l'autre ! Mais eux, s'amènent la fleur au fusil, sans avoir répété, sans même avoir imprimé la partition ! Il y a des altos qui impriment la partition soprane et s'étonne de ce qu'on leur demande de chanter autre chose que ce qu'il y a d'écrit !!! Et ça bavarde au lieu d'écouter le chef ! Et ça récrimine, et ça pinaille, et ça rigole. Alors oui, on est là pour passer un bon moment, mais il y a un concert le 25 mai, et pour l'heure on ne peut même pas fixer le programme car rien n'est acquis ! Je n'ai même plus envie d'aller aux répétitions annoner les mêmes chansons depuis 6 mois et entendre mes voisines chanter à coté !!! Grosse lassitude.

 

Et je ne vous parle pas de l'absentéisme, de ces séniors nourris à la pharmacie mais jamais en forme, qui partent en voyage sans arrêt, ou vont s'occuper de leurs petits enfants pour prendre le pied qu'ils n'ont pas pris avec leurs enfants ! 

 

Alors, nous aussi on s'octroie des vacances, puisque c'est comme ça ! Après tout on est bénévoles, je ne vois pas en quoi il faudrait demander la permission de prendre des vacances ! J'ai réservé au gîte "dog friendly" de Queaux, là où 6 hectares cloturés permettent à Gaston de s'éclater, et moi je pourrai voir ma famille.

Et puis on est en train de programmer pour JM une cure thermale double orientation ORL Rhumatologie, à Jonzac, j'ai trouvé un gîte dog friendly et on pourra venir en famille.  3 semaines sans chorale, allez hop ! Prenez ça comme vous voudrez, mais nous aussi on a une vie en dehors de la chorale !

 

Je ne vous parlerai pas, ou presque, de notre nouvelle tentative auprès d'une écucatrice canin, qui fut un fiasco tant la nana s'y croyait ! Elle a passé la séance à nous expliquer que tout vient de notre faute, et que nous sommes des mauvais maitres, qu'on a laissé nos chiens nous tracter par "laisser aller" et elle s'est permise de mettre en ligne une vidéo nous ridiculisant ! Le tout pour 50 € ! On en est sorti quelques peu détruits dans notre relation à Gaston ! Ben oui, sur le terrain d'éducation, au bout de la laisse d'une étrangère, qui en plus lui avait mis un collier ultra serré et placé de telle façon à bien l'étrangler, il s'est tenu à carreau pour la marche en laisse ! (comme un gosse qui intimidé chez le psy, s'apaise). Sitôt sorti on a eu à nouveau la bête du gévaudan au bout de notre laisse !  Bon, il faudra faire avec jusqu'à la fin de nos jours, on sait ce qu'il nous apporte et aussi ce qu'il nous a fait perdre mais ça va...

 

Je ne vous parlerai pas non plus de mon fils ainé qui ne me donne aucune nouvelle. Je ne vous parlerai pas de la douleur au fond de moi. Des pourquoi ? Des qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ? Des est-ce qu'il est retombé à cause des soucis de santé de sa femme ?

 

Le 27 mars, si vous êtes à proximité d'une télé vers midi, vous avez la permission exceptionnelle de l'allumer pour regarder sur la 2, Tout le monde veut prendre sa place. Mon fils numéro deux y participera. C'est le barbu. Je ne sais pas s'il a gagné, il n'a pas voulu me dire ! 

 

Actuellement il est en voyage en Asie. Encore. Il n'est plus du tout dans la posture de quelqu'un qui va travailler un jour. Je suis inquiète pour son avenir. Mais bon, l'avenir aujourd'hui ne veut plus rien dire, c'est la chose la plus incertaine qui soit en Macronie. Alors qu'il profite du jour présent, ce qui est pris n'est plus  à prendre.

 

D'ailleurs : 

 


22/03/2025
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Tout vient à point, à qui sait attendre...

Longtemps, j'ai proclamé en riant : "Je ne sais faire correctement que deux choses . Ecrire et chanter." Et j'ajoutais souvent : "Deux talents inutiles qui ne font pas bouffer"...

 

Finalement au crépuscule de ma vie, me voilà à ne faire qu'écrire et chanter !

 

La chorale bien sûr, qui m'occupe vocalement (et pas que).

 

Et, une petite nouveauté totalement inattendue, et pas du tout préméditée : Je suis depuis une semaine, correspondante locale d'un grand quotidien régional ! 

 

C'est arrivé par hasard.

 

Une amie elle-même correspondante pour un autre journal du coin, me dit qu'il y a un poste à pourvoir depuis plus d'un an chez son concurrent. Elle insiste : " Tu devrais postuler, tu coches toutes les compétences !".

 

Pas emballée plus que ça par l'idée, j'envoie toutefois mon CV comme un défi. C'était mercredi 5. Le 6 (jour de la St Gaston !) le rédacteur en chef me demande de passer au bureau de Lannion le lendemain pour un entretien, avant qu'il ne parte en vacances... Le 7 donc, j'y vais, nous nous entretenons, et au bout d'une demi-heure il me tuteoie er me  fait faire le tour des bureaux, en me présentant comme la nouvelle correspondante !

 

Je suis restée digne et souriante, comme enchantée, mais à l'intérieur, ça bouillonnait ! Dans quelle aventure me lançais-je à 62 ans et des brouettes ? Oui une aventure, un challenge, un défi ! Encore un ! Car je n'ai jamais été journaliste, je suis réservée et timide, voire un peu autiste... Il va donc falloir que je meforce à aller vers les autres, à solliciter des interviews, à socialiser un maximum ! Pffffffff J'avais envie de hurler, de partir en courant en disant "C'est une erreur, c'était juste pour rigoler !" mais je sais aussi que j'ai besoin de justifier une activité pour conserver mes droits au chomage et ma pension d'invalidité... 

 

Alors, lorsque je suis rentrée chez moi, j'ai créé mon adresse mail pro, ouvert le portail dont on m'a remis les sésames, et j'ai commencé. J'ai tout à construire, tout à apprendre. Ils m'ont donné un guide de 80 pages à lire et à assimiler ! 

 

A moyen terme, je dois fournir 3/4 articles par semaine. Ce n'est pas gagné car j'habite une ville de 3000 habitants, et en dehors des AG associatives, et des petits spectacles de patronnage les week-ends, il ne se passe pas grand chose. Il va me falloir gratter, trouver, forcer les portes ! (pas du tout mon genre !). 

 

Je dois avouer que la rédaction est très aidante et très attentive. J'ai eu une petite formation en visio, et des contacts téléphoniques ou par mail très rassurants. Je ne suis pas lâchée toute seule dans le grand bain.

 

Ce n'est pas lucratif par contre ! Un article est payé une vingtaine d'euros ! Et quelle contrainte d'avoir un nombre de signes maximum ! J'ai dû sabrer dans mon premier article publié et j'y ai passé du temps ! Il faut garder la cohérence du propos en 1100 signes ! 

 

Bon, j'ai fait deux interviews, une vendredi, et une samedi. J'ai rencontré des gens très enrichissants et passionnés. Ce n'était pas un calvaire, et cette casquette de "journaliste" met une distance entre ma mission et mon moi profond. A voir sur la durée. D'autant qu'il faudra à moyen terme que je donne un coup de main à la grosse ville voisine !

 

En tous cas, je fini ma vie plutôt pas mal : J'habite une belle maison en Bretagne, ce qui fut le rêve de ma vie, j'ai mes animaux, ce que j'ai toujours souhaité, et je peux enfin utiliser mes "dons".

 

Quand je compare ma vie à celle de ma mère ou de ma soeur, je me dis que j'ai eu vachement de chance, ou peut-être ai-je pris les bonnes décisions ?

 

 

 


16/02/2025
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