C'est que le début d'accord, d'accord....
Alors.
Ce rendez-vous avec le médecin du travail n'a pas servi à grand chose. Peut-être même que je vais moins bien pour cette raison. Pour faire court, elle me dit de ne pas espérer de réponse de la sécu avant fin juillet, que de toute façon elle s'oppose à ma reprise car elle pense, comme ma psy que la malveillance ne s'éteindra jamais, que je ne devrais que me battre et que je n'y résisterai pas.
Bien, bien, bien.
Donc il faut attendre. Si l'invalidité est accordée, après ça s'enclenchera assez rapidement. Je reste en carafe avec mon angoisse. Comment s'engager sur un nouveau chemin si la porte n'est pas refermée ?
J'ai reçu deux beaux bouquets pour la fête des mères, pourtant je n'y croyais pas. Toujours pas de visite en vue, mais j'ai échangé des SMS avec numéro deux qui m'a dit avoir demandé une rupture conventionnelle. Voilà. Le management toxique du moment a encore frappé. Ils vont perdre quelqu'un de valeur, mais ils l'ont usé jusqu'à la corde, il leur faut de la chair fraîche. Le monde du travail est écoeurant, à moins, comme dit mon aîné, de laisser son cerveau à l'entrée et d'être en mode "je fonctionne". Cela ne peut durer éternellement...
On a eu la visite d'un ami. Un ami qui sur le papier a tout pour être heureux, mais qui ne l'est pas. L'argent ne fait pas le bonheur, en voilà encore une preuve. Il m'a parlé de suicide et en partant m'a dit combien il était heureux pour nous, de voir qu'on est arrivés là où l'on voulait arriver et comme on ne fait qu'un mon mari et moi. Je l'ai senti tristement envieux. Il m'a parlé un peu de l'agence que j'ai laissée derrière moi en Ile de France, il semble bien que l'ambiance s'y soit détérioré, le management par les résultats (surtout dans notre secteur) a raison des meilleures volontés !
Décidément j'aime bien avoir du monde à la maison, c'est vraiment un plaisir pour moi, même si ça m'épuise vite (j'ai très peu de résistance et je suis dans une phase douleurs ++) Le gros problème c'est qu'il déteste les chiens et les chats et en enfant gâté qu'il est, il n'aime pas partager, il a fallu que je le recadre plusieurs fois, ici les animaux sont notre priorité, d'autant que les chiens sont fragiles et compliqués l'un et l'autre (Choupette s'en fout, elle vit sa vie de chatte, tant qu'on lui laisse son fauteuil le soir devant la télé). Cette attitude puérile, voire malpolie (quand on est invité, on s'adapte) m'a fait apprécier son départ autant que j'avais apprécié son arrivée. J'ai jugé nécessaire de procéder à des fumigations afin de faire sortir de chez moi, toutes ses mauvaises ondes.
Je me demande toutefois si je devrais l'appeler, car il m'a beaucoup parlé de suicide, mais bon, ce n'est pas moi qui vais empêcher quelqu'un de se suicider, je comprends ce qu'il ressent et je sais ce qu'il vit, depuis fort longtemps et pour toujours d'ailleurs, son enfance de gosse de riches lui a laissé des déchirures qui ne se refermeront jamais et le rendent inapte à toute vie "familiale".... Le suicide c'est l'ultime liberté, le dernier choix qui n'appartient qu'à celui qui le fait.
Il est parti mercredi matin, l'après-midi on désherbait le carré de pommes de terre (il est prometteur, mais on a oublié qu'en principe on ne mange pas de patates !), et jeudi j'ai désherbé tout un talus. Vendredi ménage, et aujourd'hui orages. C'est avec plaisir que l'on voit un peu de pluie tomber (pour l'instant ça reste insuffisant) mais j'ai l'impression que les mauvaises herbes se sont déjà désaltérées et vont reprendre leurs aises ! Si la terre est assez ameublie, je vais essayer dans quelques jours de passer la fraise ou bêcher, et surtout poser une bâche épaisse pour minimiser l'entretien à l'avenir... Encore que, là où l'on a déjà bâché l'herbe fait des tentatives par-ci-par-là ! Il faudrait mettre du paillis d'ardoise mais c'est coûteux. L'heure n'est plus aux dépenses dispendieuses...
Le projet du mois c'est clôturer au fond, puis on pourra installer un poulailler. On a beaucoup hésité, mais la conjoncture impose l'autonomie alimentaire. Nous on peut devenir végétariens mais les chiens ont besoin de protéines, on leur donnera des oeufs au pire...
C'est terrifiant hein, ce qui nous attend. Dans tous les cas c'est pile je gagne, face tu perds. Voilà le petit jeu gagnant installé par le roitelet. Ne comptons pas sur la prochaine assemblée pour nous soutenir, il y a longtemps qu'il n'en a plus rien à foutre des institutions et mène le navire à sa guise. Le naufrage nous attend mais lui et sa clique ont déjà les canots de sauvetage qui les attendent. Nous, nous allons devoir essayer de nager dans la tempête.
Je pense surtout aux plus jeunes, ceux qui ont été des enfants rois, choyés, n'ont jamais manqué de douche, de chauffage, de nourriture facile. Comment vont-ils survivre dans un environnement hostile où tout va manquer ? Se révolter ou au contraire faire le dos rond pour essayer de préserver chacun son pré carré ? Je penche pour la deuxième solution. Dans les crises, c'est le plus difficile à supporter, je pense, l'inhumanité qui s'empare du monde au lieu de faire front, unis et solidaires...
Etienne Chouard dit qu'il a renoncé à l'autonomie alimentaire, car, il faudra aussi être prêt à défendre ses réserves et qu'il est non violent. Moi aussi, je ne me vois pas fusil à la main défendre mon potager et mes poules ! D'ailleurs ce n'est pas pour moi tout ça, mais je me dis que lorsqu'il va falloir évacuer Paris, les enfants seront bien contents d'avoir à manger.
Cette période est sinistre et ce n'est pas la guerre en Ukraine qui pèse sur notre avenir mais bien les plans machiavéliques de ceux qui se prétendent élites du monde. Les cinq années pour lesquelles les castors, biens inspirés, ont donné un blanc seing à un dingo vont compter double.
Longtemps je me suis demandée comment Hitler avait pu arriver au pouvoir et s'y maintenir. Il suffit de le regarder discourir 30 secondes pour comprendre que ce type était dingue, et que la clique qui lui a emboité le pas n'était qu'en recherche de profits personnels. Donc, les allemands, peuple lettré et intelligent, auraient dû s'opposer à tout ça. Mais non. A la lumière de ce que nous vivons aujourd'hui, on peut comprendre l'inertie des peuples, la terreur semée qui justifie tout, l'indifférence aux autres... Le pire nous attend donc.
Profitons de chaque moment heureux que la vie nous accorde, chaque sourire que l'on arrive encore à dessiner sur nos lèvres. Profitez du jour présent et n'oubliez pas de réfléchir, tout ce que l'on fait aujourd'hui peut avoir une incidence sur l'avenir.
Votre arme pour éviter la guerre :
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 62 autres membres