La Fête Est Finie

Je m'interroge.

La conjoncture ne se prête pas à l'appauvrissement. J'ai besoin de mon salaire. J'ai besoin de continuer à cotiser pour ma retraite.

Je me sens un peu rien socialement.

Je perds en compétences.

J'arrive à 60 ans ce qui me permet dans ma boîte d'abaisser mon temps de travail d'une heure par jour, donc ce serait moins pénible.

Mais.

J'ai très peur d'y retourner.

Je sais que je ne suis pas bienvenue.

Ils ont prouvés tous leur malveillance voire leur indifférence (le syndicat est aux abonnés absent).

Je sais que certains jours le trajet aller-retour me sera très très pénible et que sans télétravail majoritaire sur mon temps de travail ce ne sera pas possible.

Mon arrêt va jusqu'en août. Pas de nouvelles pour la longue maladie, pas de nouvelles pour l'invalidité. 

Je vois le médecin du travail lundi. Si elle décide d'un licenciement pour inaptitude la perte de revenus va être terrible. Et puis je ne me vois pas participer à des ateliers de recherche d'emploi juste pour cocher des cases sur mon dossier. 

Je pense aux prudhommes. J'ai plein de preuves de harcèlement larvé (copies de mail) et il y a ce refus d'exécuter les prescriptions du médecin du travail.

Mais.

Une procédure longue, exigeante en efforts intellectuels, coûteuse peut être, ça m'effraie.

Donc : Où que je porte mon "espoir" j'ai peur.

Peur, aussi, de passer devant le médecin de la sécu, de devoir justifier l'injustifiable : des douleurs sur ma bonne foi, une déprime larvée dissimulée sous des sourires et de la bonhommie affichées. Le genre tribunal stalinien très peu pour moi. 

Alors ça tourne en boucle dans ma tête. Personne ne m'aidera pour que ça se passe mieux. Personne ne peut prendre la décision pour moi.

JE NE SUIS PLUS TRES SURE. 😨