La Fête Est Finie

Encore une nuit blanche au chevet de Gaston.  Une énorme crise à 1 h 30 du matin, j'ai du lui faire une injection rectale de valium, et ça fait très très peur ! Et rebelote crise à 6 h. Inutile de vous dire que j'ai très peu dormi. Depuis ce matin, comme à chaque fois, il n'est plus lui-même, très nerveux, désorienté, excité, exigeant, incontrôlable !

Et la crainte chevillée au corps que ça recommence, que ce soit pire, qu'il faille l'hospitaliser, que....

J'ai appelé la véto. Il est mieux accompagné que nous, Elle m'a fait une vraie consultation par téléphone, essayant de me remonter le moral. 

On augmente encore la dose de médicaments, et puis au besoin je peux renouveler 3 fois le valium, d'ailleurs elle m'en met une boîte à récupérer au secrétariat. Et on se revoit le 16 pour un bilan. Les médicaments mal dosés peuvent lui détruire le foie. C'est ça qu'est bien avec les médicaments en général, ça ne soigne rien et ça te tue assez sûrement ! Il en est des chiens comme des humains. 

Bon cette véto là est branché acupuncture et phyto, elle va lui faire une séance le 16 et sûrement me donner des plantes en complément. Cette affaire nous coûte un bras tous les mois !

Certains me jettent : "Pourquoi tu fais tout ça, ce n'est qu'un chien"... Ben oui, c'est un chien, c'est mon chien, j'ai signé pour le meilleur et pour le pire le jour où il m'a choisie comme mère à la SPA. Je suis tout pour lui et il trouve qu'on est les meilleurs parents du monde, il me fait plein de câlins et de bisous et il m'en fera jusqu'à son dernier souffle. Il ne me reproche pas ma façon de m'habiller, ne me demande pas d'être vaccinée, et il est toujours heureux de ce que je lui mets dans son assiette.

Ce n'est qu'un chien. Il est d'une fidélité absolue, d'un amour total et sans conditions, et il a mis sa vie et son destin entre mes mains en toute confiance. 

C'est mon chien et comme pour tous ceux que j'aime, je ferai de mon mieux et mieux que ça.

Avoir un chien malade c'est beaucoup de sacrifices et de renoncements, des voyages qu'on ne fera jamais et des visites qu'on ne rendra pas, des cercueils derrière lesquels il faudra marcher seul... Mais c'est rendu au centuple, par la bonté d'un regard, l'approbation d'une caresse, le bonheur de me revoir après 10 mn d'absence, les jeux ensemble, la joie semée dans cette maison qui sans les bestioles serait triste et vide, bien que propre et rangée... 

Oui mon Gaston, tu as une maladie de merde, mais tu es mon chien pour toujours, comme je suis ta mère jusqu'à  ce que la mort nous sépare.  

J'espère que tu vas tenir les crises à distance, un certain temps. La longe t'attend, il me tarde de te voir renifler le long du chemin. 

Demain, ça ira mieux. Sûrement.