La Fête Est Finie

Je n'ai même plus goût à écrire. 

Si les traitements aux plantes et la reprise de l'activité physique ont été positifs dans un premier temps, je replonge.

Pâques approche.

Que sont les traditions sans famille pour les perpétuer ?

Je vais envoyer un cadeau, comme d'habitude. On verra.

Encore un décès dans la famille de mon mari, un vieux monsieur de 95 ans, à demi-mort depuis décembre, et que la médecine a pu prolonger jusqu'à présent. C'est beau hein de passer des mois dans un lit branché, la tête déjà partie, mais les médecins peuvent se glorifier de maintenir en vie. Ils sont trop forts. Des dieux quoi.... Mon mari part demain pour le Pas de Calais, 200 euros de train aller-retour ! C'est dingue. 

J'ai vu une assistante sociale pour mon invalidité, elle n'a été d'aucune aide. Je savais déjà ce qu'elle m'a dit. En gros, c'est au bon vouloir du médecin conseil. Je m'en fous en fait. Si je dois retourner bosser, j'y retournerai. Après tout, mon salaire est motivant. Et je tomberai malade aussi souvent que nécessaire, c'est tout. Le mieux aurait été qu'on m'accorde mes 4 jours de télétravail et que ma vie professionnelle reprenne son cours, mais puisque l'honneur de la hiérarchie passe par son pouvoir, il n'y a aucune chance.

J'ai subi une infiltration dans la paume de la main pour mes problèmes de doigts, les fibres du tendon étaient tellement indurées que la spécialiste n'a pas pû injecter tout le produit. Donc effet zéro, opération à prévoir à moyen terme. L'infiltration a été extrèmement douloureuse, je regrette d'avoir écouté le médecin. Du coup je me lance dans les cataplasmes d'argile, je me suis bien renseignée et les résultats sont surprenants sur plein de maladies. J'avais déjà tenté mais je ne laissais pas le cataplasme en place deux heures. Deux heures étant un minimum ! On verra. Là où la médecine conventionnelle n'apporte rien, peut-on regretter quand les médecines différentes échouent ? Non. Chaque corps réagit à sa façon et la guérison on la porte en soi. J'en suis sûre.

Ma force de vie cependant est quelque peu éteinte. Il est impensable de vivre sans nouvelles de mes enfants, surtout en ces temps tourmentés.

J'ai appris qu'on peut se suicider avec du Doliprane. Ça tombe bien, on a des tas d'ordonnances qu'on nous a faites pendant notre Covid...

Rien ne peut être parfait. J'ai tellement de chances, j'ai une vie si préservée et douce, et je suis encore insatisfaite. Je regarde mon jardin, ma maison, mes chiens, ma choupette, mon mari si gentil, de quoi puis-je me plaindre. Mes douleurs ne sont que des douleurs et ne raccourcissent pas ma vie, quand d'autres sont confrontés à des douleurs qui les accompagnent vers un néant qu'ils redoutent. L'être humain est ainsi qu'il ne se contente jamais de ce qu'il a. Il veut tout. Je suis un être humain. 

Je fais des efforts pour rester socialisée. Mais c'est un effort terrible qui me coûte. J'ai plutôt envie de me rouler en boule dans un coin et de m'éteindre.

Je voudrais comprendre. Monsieur Ex m'a dit que numéro deux est en arrêt pour burn out, c'est peut être ce qui l'a rendu impitoyable envers moi.

Je ne vais pas baisser les bras ne vous inquiétez pas. Je fais la part des choses. Mais j'ai l'impression d'avancer dans le vide, je mouline du regret à longueur de journée et je pleure beaucoup. C'est bien, j'extériorise....

J'espère que le temps va se remettre au beau et me donner  à nouveau l'envie de battre la campagne, quand je marche je n'ai pas mal et je ne pense pas. Ici les paysages sont tellement époustouflants qu'on n'a pas le loisir de penser, ni même de souffrir. On est happé par la beauté.

Je voudrais ne plus penser. Jamais.

https://youtu.be/Fx1NrypX8xM 

https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/utilisation-paracetamol-erreur-prejudiciable-pour-la-sante?fbclid=IwAR1s_XEAyev5o4XhIgnuRWcfbrr7doj94GSZROjlcPJ_yrbftg3DrOt4KsA