Trouble de la socialisation
ça ne s'arrange pas. J'ai de plus en plus de mal à me mêler au autres.
A la chorale, je me force. C'est un réel effort, douloureux, l'impression de jouer un rôle de ne pas être à ma place.
Samedi je suis allée à une journée de formation du Collectif du Chant Choral en Bretagne, je m'en réjouissais mais une fois là-bas je ne me suis pas sentie à ma place. Les activités collectives me pèsent et très rapidement je me suis repliée dans mon coin, prétextant une migraine.
Je prends de la distance avec nos amis, je me sens trop différente, dans mon fonctionnement, et dans mon positionnement intellectuel.
Dimanche au cinéma, les gens dans la file d'attente m'énervaient, tous des bobos qui se la pétaient. Quant à mes voisines de siège, elles parlaient de leurs tambours chamaniques... Grrrr
Je sors de chez moi au minimum, je ne suis bien que dans mon antre avec mon mari et mes bestioles.
Cela peut vous sembler anormal ou excessif mais à mon âge, pourquoi se forcer à faire des choses qui ne vous apportent que du mal être ? J'ai le droit de choisir ma vie il me semble.
En décembre je vais demander à reprendre le boulot à temps partiel. Ce n'est pas gagné mais je vais essayer, je ne pense pas qu'ils veuillent de moi, et puis avec l'histoire de France Travail ils sont plutôt dans le dégraissage. Je vais tenter, mes moyens ne me permettent pas la retraite à 900 € en juillet. Mon objectif en mutant en BZH a toujours été de travailler jusqu'à 65 ou 67 ans... Je vais essayer de me battre.
Si toutefois j'y parviens, je sais maintenant que je ne souffrirai plus du rejet de mes collègues parce qu'en fait : C'est moi qui vais les rejeter ! Je n'ai plus besoin de personne, je ne la joue pas collectif, je fais mon job, je prends l'argent et je me tire !
Sinon je créerais une activité d'autoentreprise, il suffit que je maintienne un peu d'activité pour éviter la retraite. Ma pension d'invalidité est supérieure à ma retraite !
Reste à me préparer à affronter le monde, sortir de mon refuge, faire face aux humains stupides et serviles. Ce n'est pas simple. La crise sanitaire a permis de savoir qui est intelligent et qui ne l'est pas, qui est loyal et qui ne l'est pas et j'ai encore plus qu'avant l'impression de ne pas être à ma place dans ce monde !
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